Rencontre au sommet - Dr. Levesque


Par : Marie-Pierre Gazaille

Biographie

C'est en 1975 que Dr Lévesque complète sa formation en médecine et, suite à l'obtention de son diplôme en radiologie diagnostique en 1981 à l'Université McGill de Montréal, il a travaillé à l'Hôpital St-François d'Assise (1981?1991) de même qu'au Centre hospitalier de l'Université Laval (1991?2004). De 1998 à 2004, le Dr Lévesque a occupé la fonction de chef du département de radiologie du Centre hospitalier universitaire de Québec (CHUQ). Il est présentement professeur clinique de radiologie à l'Université Laval, ainsi que président/copropriétaire de la Clinique radiologique de la Capitale, située à Québec.

Impliqué au niveau de l'implantation des nouvelles technologies dans sa région et dans l'ensemble de la province, le Dr Lévesque a été responsable (2005-2009)de la mise en ?uvre du dossier PACS pour les 52 établissements du RUIS Laval ainsi que pour 20 cliniques reparties dans toute la province. Il a été activement impliqué dans le processus (2003-2008) des achats regroupés en haute technologie médicale, dans le cadre duquel il était responsable de l'évaluation clinique de l'équipement proposé.

Entre 1993 et 2008, le Dr Lévesque siège au conseil d'administration de l'Association des radiologistes du Québec (ARQ), où il a été secrétaire, puis premier vice-président. Il s'est particulièrement impliqué dans les dossiers de mammographie (implantation du PQDCS), d'ostéodensitométrie, des nouvelles technologies ainsi que des négociations de taux.

À titre de président de la CAR, le Dr Lévesque entend défendre les droits des radiologistes à titre de spécialistes de l'imagerie médicale au Canada et s'assurer que leur autonomie professionnelle et leurs revendications à une pratique moderne de la radiologie soient respectées.

Entrevue

Vous venez d'être nommé président de l'Association canadienne de radiologie? Quels sont les objectifs de cette association et combien de membres regroupe-t-elle ?

Notre association regroupe environ 2500 membres au Canada et est formée de radiologistes et de résidents. Au cours des deux prochaines années, je prévois consolider un partenariat basé sur un partage d'objectifs communs permettant la croissance de l'association. Pour ce faire, trois priorités devront être mises de l'avant.

Premièrement, je mise sur la défense des intérêts de nos membres dans une opération de relations publiques centrée sur les besoins du patient. Comme la CAR représente tant le privé que le public, elle interagit avec le gouvernement fédéral pour arriver à identifier les priorités à mettre au premier plan. C'est essentiel pour nous d'être partie intégrante des décisions et solutions proposées par les gouvernements et de servir de guide dans l'évaluation des nouvelles technologies et de la désuétude des équipements. Nous sommes aussi bien impliqués dans les enjeux relatifs aux technologies numériques (CR-DR) dans le cadre de la mammographie; nous sommes, en effet, l'accréditeur de plus de 85% de tous les sites de mammographie du Canada. Dans ce domaine, la CAR travaille à de nouveaux programmes de standards de qualité.

La deuxième priorité de la CAR pour les années à venir consiste à regrouper les forces et à favoriser le partenariat en faisant tomber les frontières entre différents secteurs de la médecine. On parle entre autres d'un partenariat permanent avec l'American College of Radiology(ACR). Ce type de partenariat permet de maximiser notre efficacité dans des domaines tels que la radioprotection et les règles de sécurité, en plus de favoriser la formation de leaders dans le secteur de la radiologie. Au rythme où les connaissances scientifiques évoluent, il importe de tisser des liens et d'encourager le partage de certaines publications. Dans le même ordre d'idées, et en raison de mon attachement au monde francophone, je mise aussi sur un partenariat de ce type avec la Société française de radiologie(SFR).

Finalement, pour le bon développement de l'association, il importe de garantir la solidité financière et organisationnelle afin de pouvoir mener à bien ses différents mandats et d'offrir les meilleurs services aux patients, centre de nos priorités. Dans la poursuite de cet objectif, nous travaillons à la mise sur pied de nouveaux programmes, notamment dans le secteur de l'ostéodensitométrie. Ce type de programmes s'inscrit dans notre orientation qualité visant l'excellence des soins offerts.

Comment interagit-elle avec l'Association québécoise de radiologie ?

La CAR ne se superpose pas aux associations provinciales de radiologie, mais travaille en collaboration avec ces dernières et leur offre son support. C'est déjà le cas dans les programmes liés à la mammographie et ce le sera également pour ceux relatifs à l'ostéodensitométrie. La relation avec ces associations est primordiale puisqu'elle nous permet, en autres choses, de nous assurer que les nouveaux programmes conviennent bien aux besoins réels et concrets des radiologistes et qu'ils s'inscrivent bien dans leur travail au quotidien.

Il y a déjà de nombreuses années que vous vous impliquez dans le domaine de la mammographie. Selon vous, dans un avenir rapproché, qu'est-ce que les Canadiennes peuvent espérer des programmes de dépistage du cancer du sein ?

Très bonne question ! Je crois que dans les prochaines années, on verra une meilleure coordination des différents programmes de dépistage sur une base nationale? une standardisation de ces programmes et une qualité de service égale, sans égard à l'éloignement géographique ou à la région du point de service. Il faut aussi sensibiliser le personnel traitant à certaines situations, comme les patientes présentant un risque accru de cancer du sein ou encore les femmes présentant un problème de sein dense. Pour les premières, il faut s'assurer qu'elles aient un accès facile et rapide à des facilités de résonances magnétiques du sein, chose encore difficile en raison du manque d'équipement. Dans le cas des patientes présentant un problème de sein dense, il faut apprendre à mieux les identifier, puisque les mammographies ne sont pas aussi efficaces chez elles. La tomosynthèse mammaire numérique s'avère une belle percée pour ces cas plus difficiles, puisqu'elle offre une meilleure visualisation et diagnostic. Ces nouvelles technologies ou, plutôt, leur facilité d'accès permettra d'améliorer l'approche diagnostique et d'offrir un meilleur service aux patientes.

Si vous aviez un souhait à formuler en tant que nouveau président de l'Association canadienne de radiologie, quel serait-il ?

Les défis sont nombreux? les rêves aussi ! Mais je pense que je souhaite tout d'abord la collaboration et l'entente entre les différentes autorités impliquées, qu'elles soient de niveau fédéral ou provincial, qui permettrait de meilleurs soins en imagerie pour le bien-être des patients? toujours au c?ur de nos préoccupations !


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